Parce que « l’innovation, c’est dans notre ADN », Richard Silvestre et la vingtaine de salariés d’ACM France produisent des machines et des outillages spéciaux réputés en France et à l’étranger.
Lors de son rachat il y a six ans, ACM affichait un CA de 650.000 €. C’est grâce à des résultats exceptionnels à l’export qu’il a atteint le niveau record de 5 millions d’euros en 2019. Principalement axée sur la maroquinerie de luxe et ses sous-traitants qui constituent 98 % de ses activités, ACM entretient des relations de confiance avec des clients haut de gamme solidement implantés au niveau local (Cf. Fleurus, LVMH ou encore Sofama). En accolant le terme « France » au nom d’ACM en octobre 2017, Richard et Annabelle Silvestre (respectivement Président et Directrice Générale) ont marqué leur volonté d’élargir son marché. « La part de notre chiffre d’affaires à l’export a bien progressé, passant de 5 % en 2017 à 7 % en 2018, pour atteindre 33 % en 2019. »
Des technologies brevetées, des performances améliorées
Développée par son bureau d’études et fabriquée par son équipe, la machine à teinter le cuir sans débordement brevetée par ACM France a retenu l’attention des grands noms de la maroquinerie française (Cf. Chanel, Louis Vuitton, Hermès) et internationale. Des exemplaires de cette machine unique en son genre ont notamment été vendus au Japon et à Taïwan. « Nous avons renouvelé le parc d’un gros client américain représentant à lui seul 20 % de nos résultats à l’export en 2019. »
Les commandes concernent aussi la machine de haute précision estampillée ACM France pour la pose de rivets ou d’œillets.
« Dans l’univers du luxe où la qualité s’avère indissociable du savoir-faire, il s’agit d’apporter une valeur technologique ajoutée. Notre expertise a pour objet de trouver de nouvelles solutions pour nos clients. C’est le cas avec le lancement d’une version réduite de notre machine à teinter plus légère (moins de 5 kilos) et donc transportable ; elle va aussi permettre de travailler des angles plus fins. »
Dernière innovation ACM susceptible de lui ouvrir d’autres marchés : la machine programmable pour réaliser les poignées de sacs, ce qui permet d’obtenir un travail d’une grande qualité et d’éviter les TMS.
Faire rimer réactivité et disponibilité
« Tandis que nos techniciens font évoluer les machines programmées en vue d’optimiser en permanence leurs performances, nous assurons la formation des utilisateurs. »
Ces formations permettent de superviser la bonne installation comme la mise en œuvre réussie des machines sur leur site de production.
« Sur place ou à distance, nous accompagnons nos clients en fonction de leurs besoins spécifiques dans la langue qui est la leur : l’anglais bien sûr, mais aussi le portugais ou l’espagnol. »
L’an dernier, ACM France a veillé à l’installation de ses machines aux côtés de maroquiniers espagnols (14 % du CA) et portugais (3 %). L’Europe méridionale représente une part non négligeable de ses activités, et l’entreprise vise à moyen terme une stratégie de « made-in-pays » susceptible de faciliter la vente de machines produites localement.
« En février, nous avons trouvé l’endroit où nous établir au Portugal ainsi que la personne de confiance avec laquelle travailler ; la pandémie et le confinement qui s’en est suivi nous ont contraints à mettre ACM Portugal en sommeil. »